Parmi nos troupes… la Bonne entente, des majorettes à la troupe des jeunes…
Robert Berwart, Joseph Bodson
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Il nous a paru intéressant d'entreprendre une promenade à travers la Wallonie, afin de rencontrer nos troupes, d'écouter leurs commentaires, tout particulièrement auprès des troupes qui comportent aussi une section « Jeunes ». Nous commencerons par la Bonne Entente de Perwez, une troupe qui porte bien son nom, et qui va de succès en succès. C'est à Perwez que la Fédération du Brabant organise chaque année sa fête, au cours de laquelle chaque troupe, ainsi que le cercle littéraire Lès Sauvèrdias, présentent ce qu'ils ont de meilleur, devant un public nombreux.
Cocorico : Robert Berwart, pourriez-vous nous retracer brièvement l'histoire de La Bonne Entente ?
Robert Berwart : La troupe de théâtre dialectal La Bonne Entente est issue du groupe de majorettes Les Frangines de Perwez.
Après environ trente ans de prestations, les majorettes de Perwez ont dû cesser leurs activités faute de recrutement. Le Comité ne voulut pas cesser de se voir régulièrement, et créa le groupe Les Gais lurons. Cela se passait en 1978. Pendant trois ans, ils ont joué de petites saynètes d'un acte à chaque fête qui se déroulait à Perwez.
Un beau jour, ils ont décidé de créer une troupe de théâtre amateur qu'ils ont baptisée La Bonne Entente. C'est en novembre 1981 qu'ils ont joué leur première pièce en trois actes, un samedi et un dimanche. Depuis lors, la troupe s'est beaucoup améliorée et nous jouons maintenant pendant cinq semaines les samedi et dimanche et aussi un vendredi.
C. : Et comment le public a-t-il réagi ?
R.B. : Notre record de spectateurs est de 2400 personnes sur 11 représentations. Notre but est de faire plaisir aux gens, c'est pour cela que nous jouons des comédies gaies. La troupe se compose de 11 acteurs, dont un acteur-metteur en scène. De plus, une douzaine de personnes travaillent aux décors, au maquillage et à la vente de pâtisseries. Notre but est de continuer à travailler de cette façon sans professionnels. Notre devise : Faire rire les gens pour qu'ils oublient leurs soucis.
Cocorico : Comment l'idée vous est-elle venue de créer une troupe de jeunes ?
En 2005, la province du Brabant wallon a organisé une rencontre entre les troupes du Brabant. Cette rencontre avait pour but d'essayer de relancer le wallon dans les écoles.
J'ai pris mon bâton de pèlerin et je me suis rendu dans toutes les écoles de l'entité de Perwez. Une institutrice de l'école communale de Perwez a répondu : présente, pour organiser la lecture de petits poèmes en wallon lors de leur fancy-fair.
C :...et par la suite ?
R.B. : Vu le succès, d'autres écoles ont répondu aussi à notre demande et c'est ainsi qu'en 2009 avec l'aide de Maurice Van Koekelberg nous avons créé une troupe de jeunes issus de ces écoles. Ces jeunes avaient entre 10 et 11 ans et ont joué leur pièce en avant-première de la pièce des adultes. D'ailleurs, deux jeunes ont intégré la troupe des adultes. Notre but est de les faire jouer tout doucement dans les pièces en trois actes.
Chaque année ces enfants, ces ados sont toujours très applaudis par les 2000 spectateurs qui assistent à nos représentations.
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